Marie

À la campagne, la plus belle des plantes mord le crépuscule en cerceaux tombés aux bords des bois.
C’est un jardin tiède, où les chenilles te ressemblent.
Xarah Elles sont les âmes des étangs verts, creusant dans les roses où j’y perds mes doigts.
À la promenade, la forêt me rend son sourire, les couleuvres mangent les lapins.

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La roue m’emmène au sanctuaire.
En entrant, je fais mes ablutions.

J’évoque mon sultan du crépuscule. Je nomme sa prudence et son sacrilège : ces privilèges d’élus.
J’avance dans la loge enfumée. J’incline mon front devant le mage.
Sur l’autel, il coupe les cheveux avec une lame d’eau.
C’est un jeu. Et autres choses naïves et belles encore.
N’en dire plus qu’il ne faut.

Le hasard se joue sur une table d’or
C’est la sagesse des imposteurs
Le hasard est aussi un portique millénaire
Toujours ouvert pour les dieux

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